Un urgent changement d’approche est nécessaire
Je sais je sais, ça ne sert à rien d’insulter ou d’accuser, ça ne sert à rien sinon d’envenimer les relations entre les personnes et entités qui peuvent agir.
Cette série sur le Patrimoine bâti n’a pas pour objectif de critiquer mais plutôt de faire une autopsie détaillée de l’ensemble des facteurs qui mènent à la destruction de bâtiments ancestraux.
Le mot autopsie vous semble péjoratif ? Considérez tout simplement que je l’utilise ici dans une simple conjoncture d’examen rétrospectif de la réussite ou de l'échec d'un projet en vue d'en évaluer les causes et les effets.
Qu’est-ce que le patrimoine ?
Commençons par définir le mot Patrimoine.
Imaginons-nous que le patrimoine disparaisse ! On ne peut pas dire que l’on a une histoire. Imaginons que la Tour Eiffel disparaisse en France. On se dira mais est-ce qu'on est encore à Paris ?
(Lazare Eloundou Assomo de l’UNESCO.) ?
Voir article Patrimoine lequel ?
Une menace évidente !
Le patrimoine mondial est sous le regard impuissant des passionnés d’histoire, menacé. Ici au Québec, que dire de la disparition de nos églises et de nos cimetières qui succombent au détriment de la volonté citadine. Ce n’est pas seulement de l’anéantissement de lieux sacrés qu’il s’agit, mais d’une perte pour le paysage québécois.
Pourtant ne savons-nous tous que la mise en valeur du patrimoine, offre l’opportunité de susciter fierté et appartenance ?
Le gouvernement reconnaît que la culture contribue au sentiment d’appartenance et façonne l’identité individuelle et collective. Que la culture rende également les milieux de vie attrayants, favorise la cohésion sociale et participe à la satisfaction de la qualité de vie. Elle concourt aussi à la vitalité des territoires par les retombées importantes qu’elle génère dans les communautés.
Wow ! Comme le dit si bien Yvon Deschamps dans ses monologues. « On ne veut pas le savoir, on veut le voir ! »
(En entrevue au Devoir, Clément Locat, président du comité du patrimoine de la FHQ.)
Que cherche-t-on dans cette autopsie ?
Malgré la bonne volonté de nos dirigeants, des monuments architecturaux du passé continuent de disparaître ? Malgré les dispositions que l’on a prises dès 1900 au Canada avec la mise sur pied du Comité de préservation Voir Historique, la mentalité de démolir les vieilleries était omniprésente dans les gènes de nos aïeux.
Les temps ont changé et l’on se désole d’avoir vu les bâtiments de notre enfance disparaitre, créant une certaine nostalgie de ne plus reconnaitre les lieux de nos souvenirs heureux.
Maintenant ce sont les municipalités qui ont hérité du dossier de la préservation patrimoniale. Elles doivent réaliser l’inventaire en patrimoine bâti et la préparer un règlement cadre pour régir la démolition des bâtiments patrimoniaux. Quelle responsabilité !
Voir l’article
Patrimoine bâti, comment en arrive-t-on là ?
Quelques éléments de réponse.
En continuant notre analyse, peut-on dire que les municipalités ont assez de ressources pour ce mandat ?
L’aménagement et la mise en valeur du territoire nécessite des groupes d’experts. Ont-elles le budget pour s’offrir une table d’acteurs clés et de professionnels sur le patrimoine lorsque l’on a besoin de leur service lors des auditions des comités de démolition ?
Comment fonctionnent les comités de démolition ?
Finalement comment fait-on le choix entre la conservation ou la destruction ?
Jean-Louis Vallée, président de la Fédération Histoire Québec, renchérit: selon lui, une forme « d’élitisme patrimonial » nuit depuis longtemps à la conservation de ces petites maisons d’ouvrier.
Au Québec on va conserver le patrimoine de nos élites, des politiciens, de nos artistes et des gens connus qui ont réussi dans la vie. Mais face au patrimoine des petites gens, l’on accorde moins d’importance, les municipalités doivent faire des choix selon leurs moyens.
Voir l'articles de David Rémillard
Voir l'articles de Alex Boissonneault
Je vous invite aussi à consulter les articles suivant pour parachever cette analyse des effectifs utilisés pour la protection du Patrimoine.
Mon premier rapport d’autopsie se résume en :
« Continuez, c’est bien parti ! ».
L’intérêt grandissant de la population à protéger le patrimoine bâti est de plus en plus évident. Des organismes et des regroupements citoyens s’impliquent. La loi 69 définitivement fut conçue avec soin et réflexions n’est pas parfaite, mais elle saura avec quelques rectifications continuer à freiner la décimation du peu de structures ancestrales qui survivent au temps.