Unis et animés par la passion de l’histoire, des bénévoles passionnés ont fondé dans la région, des sociétés d’histoires et de généalogie. Ils ont réussi, et cela avec peu de moyens, à sauvegarder des fonds d’archives et des collections d’objets significatifs, et ont même influencé la collectivité à sauvegarder des lieux patrimoniaux.
À ces visionnaires, s’ajoute maintenant la population en général, qui de plus en plus informée, s’inquiète de la disparition des éléments de notre patrimoine, de véritables joyaux qui ont marqué les différentes époques de notre pays.
La Loi sur le patrimoine culturel qui depuis avril 2021, impose de nouvelles obligations au monde municipal, les MRC en particulier. Cette loi invite chaque municipalité à constituer un conseil du patrimoine pour les prises de décisions et la mise à jour périodique de l’inventaire des biens immobiliers présents sur leur territoire ayant une valeur patrimoniale.
Tout est en place pour agir
J’invite toutes les associations qui œuvrent dans le monde de l’histoire, soit des organismes tels les sociétés d’histoire, de généalogie, les historiens, enseignants et chroniqueurs à me faire parvenir leurs communiqués, leurs réflexions concernant les développements historiques et patrimoniaux de la grande région des Laurentides, allant de Rosemère à Mont-Laurier. Cette invitation s’adresse bien sûr aux municipalités et aux MRC qui désirent faire connaître l’inventaire des immeubles patrimoniaux présents sur leur territoire.
Je ne peux m’empêcher de vous citer la poétesse américaine, Maya Angelou (1928 – 2014), une citation qui résume bien les raisons justifiant notre obligation de protéger les empreintes de notre passé : « Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais n'oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir. »
Une image ne suffit-t-elle pas à réveiller une émotion? Un refrain, une chanson ne rappellent-t-ils pas des souvenirs heureux? Et un bâtiment ancestral n’évoque-t-il pas des évènements de notre histoire ?
Par affection pour les générations futures, n’est-il pas de notre devoir de préserver ces traces de nos prédécesseurs qui sont menacés? Je parle ici de photographies et de films qui se détériorent, de monuments commémoratifs et surtout de bâtiments en voie de disparition.
Je travaille présentement sur un projet de partenariat pour concrétiser une stratégie numérique concrète. Tout est possible sans tomber dans l’obsession et d’être habité par le Syndrome de Diogène, ce trouble qui se caractérise par l'accumulation excessive d'objets inutiles contrastant avec la tendance actuelle de la culture du utiliser et jeter.
J’aimerais en concluant, connaître votre opinion concernant la conservation de manuscrits, d’artéfacts, d’objets anciens et même de bâtiments patrimoniaux. Avez-vous des suggestions pour la protection des objets ?