Éditeur : « On annonça que des troupes étaient en marche pour venir attaquer les insurgés à la Rivière du Chêne, et qu’elles étaient déjà rendues à Saint-Martin. Cette nouvelle sonna l’alarme et ceux qui tenaient le camp au village, mirent tout en œuvre pour rassembler des partisans. Il n’y avait alors dans le camp de St Eustache, que 60 hommes réunis sur la place devant l’église.
Messire Ducharme curé de Ste Thérèse, était en visite au presbytère au moment de l’alarme. Lorsque Girod arrive à Rivière-du-Chêne, le matin du 5 décembre, il trouva seulement 28 hommes en armes et le presbytère déserté par son clergé. Il parut fort irrité que l'on avait permis aux deux prêtres de quitter le presbytère, et il députa immédiatement trois de ses gens pour les ramener, leur enjoignant expressément de les tuer s'ils refusaient de revenir. »
Devant la mauvaise humeur fort compréhensible de son général, le colonel Chénier l’informe qu’il a expédié des messagers battre le rappel des troupes dans les paroisses de l’arrière-pays. Son adjuration est entendue: le lendemain, une compagnie de 100 hommes arrive de Sainte-Scholastique, puis entre 150 et 200 miliciens de Saint-Jérôme. Des centaines d’autres suivront et l’effectif de l’armée du Nord atteindra le millier le 13 décembre.