Nous étions près de 100 personnes à saluer le nouvel aménagement de l’espace exposant l’urne funéraire du chef patriote Jean-Olivier Chénier.
Lors de cette rencontre du 19 octobre, une belle journée d’automne ensoleillée, il était agréable de sympathiser avec des membres de la Société St-Jean-Baptiste, Lucie Gervais, Steve Cloutier, Pierre Leboeuf, Jean Jolicoeur, de revoir quelques complices de la série tel que l’historien Jonathan Lemire, Daniel Goyer, le maire Pierre Charron, l’historienne Vicky Onufriu, l’auteur-compositeur Stéphane Pilon, les patriotes Michel Cyr, Claude Jean et des passionnés d’histoires venus saluer une autre fois l’importance du patriote Chénier dans notre histoire.
La nouvelle vitrine de l’urne qui est située dans une fenêtre du rez-de-chaussée de la mairie de Saint-Eustache (côté de l’église) et cela depuis le 24 juin 2001.
Comme me signalait Michel Cyr, le président de la Société Saint-Jean-Baptiste, section Jean-Olivier Chénier : « Ce n’est pas un hasard que fut choisi cet endroit pour exposer l’urne de Chénier ! Nous trouvions que l’exposer à l’Espace muséal du manoir Globensky semblait incohérent en connaissant la rivalité qu’il existait entre ces deux adversaires à l’époque » Au tour de Claude Jean de renchérir: « En plus, c'est à quelques mètres de l’endroit où Chénier fut tué, à quelques pas du lieu de la bataille… et juste de l’autre côté de la rue, il y a la demeure du docteur Marsil, celui qui avait exhumé les restes de Chénier pour la translation en terre bénite. »
Lucie Gervais, la vice-présidente de la SSJB section Chénier, elle qui a tant travaillé à rehausser l’habitacle de l’urne de Chénier depuis quelques années nous dit : « C’est avec un peu de déception que nous dévoilons le résultat de notre démarche, c’est que des contraintes imposées pour la préservation du patrimoine bâti a restreint la possibilité d’une meilleure entraperçue. Nous avons quand même eu un résultat qui regénère l’endroit. »
C’est vrai que l’habitacle de l’urne s’est vraiment amélioré en oubliant que l’étroitesse de la devanture et l’absence d’une marquise qui aurait pu tamiser les reflets du jour restreignant la prise de photos le jour.
Mais soit, il faut bien accepter ce désagrément. Cela ne vous empêche pas d’aller explorer cette nouvelle exposition.
Saurez-vous déjouer les reflets pour en emmagasiner un souvenir de votre visite de l’embrasure ?
Avant ou après votre visite, prenez le temps d’approfondir vos connaissances sur le retour de Chénier à St-Eustache. Ainsi, vous saurez tout sur cette longue saga dans l’épisodes 21 et le début du 22e de la série Laurentides en Histoires ! Au menu, entendez l’historien Jonathan Lemire, le polyvalent Daniel Gohier, le maire Pierre Charron, le photographe André Sarrazin, ainsi que Les Patriotes de la Société de reconstruction du Bas-Canada.
La vidéo, ci-dessous, soulignant le 40e anniversaire de la section Chénier décrit bien l’histoire de l’urne et de son présentoir.
Bravo St-Eustache !
Je ne cesserai jamais de dire que Saint-Eustache est à mes yeux la municipalité qui soigne le plus son patrimoine urbain dans la province de Québec et comme il me fait chaud au cœur de constater la complicité de la ville avec ses organismes locaux à faire ressortir une belle fierté d’appartenance aux citoyens.
Merci au nom de toute la population québécoise.
Je vous laisse avec le communiqué préparé par les bons soins de la directrice adjointe aux communications de St-Eustache, Mme Marie-Michelle Crevier, qui nous fait la description des changements apportés au présentoir.
En partenariat avec la Société Saint-Jean-Baptiste, section Jean-Olivier-Chénier, propriétaire de l’urne, le concept a été créé par la designer et muséologue Marie-Ève Lalande, aidé d’un comité formé de Lucie Gervais, Mélanie Séguin et Michel Cyr, tandis que la recherche a été réalisée par l’historien Anthony Maxime Lafontaine. Les services municipaux de la Ville de Saint-Eustache se sont chargés de la fabrication et de l’installation en tant que telle.
« Parmi les nouveautés présentes dans l’installation, notons la nouvelle présentation moderne agrémentée d’un authentique portrait de Chénier et de sa signature, ainsi que l’ajout d’éclairage et de supports à portée éducative concernant l’artéfact lui-même ainsi que le périple posthume du patriote, de sa mort en 1837 à son enterrement au cimetière de Saint-Eustache en 1987 », de préciser Nicole Carignan-Lefebvre, conseillère municipale et présidente de la Commission des biens, des sites patrimoniaux et de la toponymie.
Ce projet a été réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec, dans le cadre de l’Entente de développement culturel.