Un des pires massacres patrimoniaux s’est fait ici dans les Basses Laurentides lors de l’expropriation des villages de la région connu maintenant sous le vocable de Mirabel.
Les effets sont encore perceptibles présentement et les séquelles du démembrement des villes et villages de la région sont de plus en plus évidentes. Je prends comme exemple la municipalité de Saint-Antoine des Laurentides qui fut scindée et perdit une partie de son territoire, la région rurale et une partie du cœur de la ville.
L’agglomération appelée La Chapelle, qui a accueilli les premiers colons et qui vit naître St-Jérôme, fut retranchée de Saint-Jérôme et cédée à la ville de St-Antoine (avant la scission d'une partie de la ville de Sainte-Thérèse-Ouest et la fusion de treize municipalités (Mirabel).
Ce petit hameau antérieurement morcelé par la construction de l’autoroute 15, fut exproprié pour les fins de la construction de l’aéroport. La Société immobilière du Canada responsable du territoire de Mirabel de 1969 à 1985, au lieu d’entretenir les bâtiments anciens, entreprirent une opération de démolition systématique de ceux-ci, si bien que le village autant que le rang Ste-Marie perdirent toute trace de leurs racines.
Présentement il ne reste que deux bâtiments de l’époque qui témoignent de l’existence du berceau de St-Jérôme. C’est dans ces lieux, cet endroit qui a vu naître le début de la colonisation des Laurentides, qui me préoccupe. Le temps presse: cliquez sur ce lien. Je sors du silence
Avant que notre paysage historique disparaisse, que nos clochers s’affaissent et que la mémoire de nos ancêtres se dissipe à tout jamais, j’espère que nos élus municipaux auront pris le temps de prévenir la disparition totale de ce qui reste du patrimoine ancestral.
Dossier du Village de la Chapelle |