Dimanche 13 Avril 2025

angeLe patrimoine religieux est menacé de disparition. Les églises changent de vocation avec la chute abyssale des pratiquants, plusieurs d’entre elles accumulent des déficits importants et ne sont plus capables d’entretenir leur bâtiment.

«On fait quoi avec ces bâtiments? Nous avons déjà des salles communautaires; c’est évident qu’on ne pourra pas toutes les sauver. Si des gens du privé veulent s’en porter acquéreurs, les municipalités ne demanderont pas mieux ». Les églises s’en vont chez le diable ! Les églises s’en vont chez le diable ! | TVA Nouvelles 

cimetiereLes municipalités se voient de plus en plus souvent offrir des bâtiments patrimoniaux pour une modeste somme, notamment des églises et des maisons ancestrales situées sur leur territoire. 

Il peut également arriver que le ministre du Patrimoine offre, à la demande des municipalités, un transfert de la responsabilité d’un bâtiment de ce type. En effet, les avantages pour les municipalités peuvent être nombreux. Il s’agit d’une façon de préserver le patrimoine religieux de la région et ses lieux peuvent être convertis pour mieux servir la communauté.

On ne peut garder les églises ouvertes, les diocèses doivent s’en départir.

Pourtant il n’y a pas si longtemps, l’église était le cœur du village. Chaque paroisse avait son église. La communauté étalait avec fierté son appartenance, la communauté s’y rassemblait. La population vivait au son du clocher qui annonçait une naissance, un décès, l’angelus et les offices religieux. La vie quotidienne tournait autour de l’église.

clocherL’église était le noyau autour duquel s’érigeaient les rues, les écoles et les places publiques à l’ombre de son imposant clocher qui domine le paysage.

Autrefois, selon certaines règlementations municipales, nul ne pouvait construire un édifice plus élevé que le sommet du clocher. Maintenant ces lois municipales n’existent pratiquement plus. N’avons-nous pas perdu nos repères pour découvrir une ville.  Jadis, il suffisait d’observer l’horizon pour s’orienter  vers le cœur de la ville ? La vue du clocher   maintenant de plus en plus entouré de bâtiments, est obstruée. Dommage ! Les paysages urbains disparaissent car l’urbanisme moderne néglige de respecter ses forteresses qu’avaient bâties nos aïeux. L’église occupe toujours aujourd’hui une grande place dans les souvenirs de chacun et dans la mémoire collective.

Nos sanctuaires, nos citadelles et nos châteaux sont en détresse. C’e sont les citadins, les fidèles qui ont payés et entretenus ces temples.

Certains de nos ancêtres sont inhumés au cimetière avoisinant l’église et qui à leur tour se volatilise lors des transformations à tout jamais sous un édifice ou un stationnement.

Même ces morts, on ne les respecte pas.

Le Conseil du patrimoine religieux du Québec présente une autre facette de la situation des églises en mutation à partir d’une vaste enquête menée à travers le Québec : L’état du patrimoine religieux  

 

etat religieux