Vendredi 15 décembre

 

Éditeur : « A neuf heures, Sir John Colborne fit sonner la trompette du départ et les troupes royales se mirent en marche pour le Grand Brulé, laissant la garde du village de St. Eustache aux volontaires du capitaine Globensky. Au village de St-Benoit, environ trois cents hommes qui ne demandaient-pas mieux que de se rendre à discrétion ; la fuite des chefs avait découragé leur parti, te plus grand nombre, s'était enfui et les trois cents qui restaient ne demandaient que d'avoir la vie sauve. »

EXIL DU CURÉ CHARTIER
Patriote cognant à la porte
Curé « Qui va là »
Villageois « C’est moi monsieur le curé,, vite il faut partir, les anglais arrivent. »
Curé : « Merci mon fils, merci, adieu ma chère Ariane, je dois partir, les anglais me cherchent. »
Servante : Ben oui, j’ai su ça!
Une récompense de £500 Livres Sterling pour votre capture, c’est ben trop peu demandé!
Curé : « À mon grand désespoir, je dois m’enfuir. Tu salueras mes bons paroissiens pis j’espère qu’on se reverra bientôt. »
Servante : « J’y manquerai pas monsieur le curé »
Curé : « Adieu ma fille ! »

INCENDIE DE SAINT-BENOÎT
Après la bataille de Saint-Eustache, les troupes régulières et volontaires du général Colborne se rendent à Saint-Benoît le 15 décembre afin d'arrêter les chefs rebelles de l'endroit.
Sur son chemin, elle rencontre une délégation de citoyens du village. Ceux-ci, leur expliquent que les chefs Patriotes sont en fuite et que Saint-Benoît n'entend pas résister. Colborne exige alors que les habitants lui remettent toutes leurs armes, ce qu'ils s'empressent de faire.

LE MOT DU FORGERON
Forgeron
« Colborne, Maitland pis tous les soldats, ce qu'ils ont fait ça a été simple ! Ils ont ramassé les armes, ils ont ramassé tous les gaillards, puis éventuellement, ils vont aller porter en prison au pied du courant. Puis ils vont s'en débarrasser. Mais tout de suite après ça, qu'est-ce qu'ils ont fait? Ben les Britanniques ont tout simplement tout brûlé au complet le village à Saint-Benoît. Mais quand tout est au complet, ils ont toutes brûlé au complet. Aucune arme pour se défendre, aucuns hommes, aucuns gaillards dans le village pour les défendre. Qu'est ce qui restait? Les femmes, puis les enfants? Vous avez déjà entendu l'expression des bonnes s femmes toutes nues dans la rue en plein hiver? C'est ce qui s'est passé à Saint-Benoît.

À Saint-Benoît là, imaginez les viols, les vols qu'il y a eu!
Parce qu'avant de brûler une maison, on va ramasser l'argenterie, on va ramasser les bijoux, on va ramasser le vin, on va ramasser la bonne bouffe et après ça, on va mettre tout ce beau monde au beau milieu de la rue, en plein hiver, on est le 15 décembre, il fait fret là! Il y a de la neige. Plus de maisons, plus de toits. Ça, c'est le 15 décembre à Saint-Benoît. C'est affreux ce qui s'est passé. Je ne vous en dis même pas la moitié du corps de ce qui s'est passé pour vous ».
st benoit

Claude Henri Grignon écrit ces propos :
Malgré l'absence totale de résistance, Colborne permet à ses troupes de raser le village le matin du 16 décembre 1837. Tout est mis à feu et à sac. De nombreuses mères de famille sont retrouvées les jours suivants mortes gelées avec leurs enfants.

Victorieux, Colborne sème la terreur partout où il passe. Tous les villages des environs subissent des représailles. Devant les scènes d'horreur, le gouverneur Gosford abandonne l'administration du pays à Colborne et il retourne en Angleterre.

En effet Gosford donne sa démission en novembre 1837 et celle-ci ne fut acceptée qu’en janvier 1838.

Vendredi 15 décembre

 

Éditeur : « A neuf heures, Sir John Colborne fit sonner la trompette du départ et les troupes royales se mirent en marche pour le Grand Brulé, laissant la garde du village de St. Eustache aux volontaires du capitaine Globensky. Au village de St-Benoit, environ trois cents hommes qui ne demandaient-pas mieux que de se rendre à discrétion ; la fuite des chefs avait découragé leur parti, te plus grand nombre, s'était enfui et les trois cents qui restaient ne demandaient que d'avoir la vie sauve. »

EXIL DU CURÉ CHARTIER
Patriote cognant à la porte
Curé « Qui va là »
Villageois « C’est moi monsieur le curé,, vite il faut partir, les anglais arrivent. »
Curé : « Merci mon fils, merci, adieu ma chère Ariane, je dois partir, les anglais me cherchent. »
Servante : Ben oui, j’ai su ça!
Une récompense de £500 Livres Sterling pour votre capture, c’est ben trop peu demandé!
Curé : « À mon grand désespoir, je dois m’enfuir. Tu salueras mes bons paroissiens pis j’espère qu’on se reverra bientôt. »
Servante : « J’y manquerai pas monsieur le curé »
Curé : « Adieu ma fille ! »

INCENDIE DE SAINT-BENOÎT
Après la bataille de Saint-Eustache, les troupes régulières et volontaires du général Colborne se rendent à Saint-Benoît le 15 décembre afin d'arrêter les chefs rebelles de l'endroit.
Sur son chemin, elle rencontre une délégation de citoyens du village. Ceux-ci, leur expliquent que les chefs Patriotes sont en fuite et que Saint-Benoît n'entend pas résister. Colborne exige alors que les habitants lui remettent toutes leurs armes, ce qu'ils s'empressent de faire.

LE MOT DU FORGERON
Forgeron
« Colborne, Maitland pis tous les soldats, ce qu'ils ont fait ça a été simple ! Ils ont ramassé les armes, ils ont ramassé tous les gaillards, puis éventuellement, ils vont aller porter en prison au pied du courant. Puis ils vont s'en débarrasser. Mais tout de suite après ça, qu'est-ce qu'ils ont fait? Ben les Britanniques ont tout simplement tout brûlé au complet le village à Saint-Benoît. Mais quand tout est au complet, ils ont toutes brûlé au complet. Aucune arme pour se défendre, aucuns hommes, aucuns gaillards dans le village pour les défendre. Qu'est ce qui restait? Les femmes, puis les enfants? Vous avez déjà entendu l'expression des bonnes s femmes toutes nues dans la rue en plein hiver? C'est ce qui s'est passé à Saint-Benoît.

À Saint-Benoît là, imaginez les viols, les vols qu'il y a eu!
Parce qu'avant de brûler une maison, on va ramasser l'argenterie, on va ramasser les bijoux, on va ramasser le vin, on va ramasser la bonne bouffe et après ça, on va mettre tout ce beau monde au beau milieu de la rue, en plein hiver, on est le 15 décembre, il fait fret là! Il y a de la neige. Plus de maisons, plus de toits. Ça, c'est le 15 décembre à Saint-Benoît. C'est affreux ce qui s'est passé. Je ne vous en dis même pas la moitié du corps de ce qui s'est passé pour vous ».
st benoit

Claude Henri Grignon écrit ces propos :
Malgré l'absence totale de résistance, Colborne permet à ses troupes de raser le village le matin du 16 décembre 1837. Tout est mis à feu et à sac. De nombreuses mères de famille sont retrouvées les jours suivants mortes gelées avec leurs enfants.

Victorieux, Colborne sème la terreur partout où il passe. Tous les villages des environs subissent des représailles. Devant les scènes d'horreur, le gouverneur Gosford abandonne l'administration du pays à Colborne et il retourne en Angleterre.

En effet Gosford donne sa démission en novembre 1837 et celle-ci ne fut acceptée qu’en janvier 1838.